Si pâle

Oh la la que de questions. Beaucoup trop de questions. Des questions sur la vie d’avant. Des questions sur la vie d’après. Des questions sur le prochain anniversaire. Des questions sur les saisons. Des questions sur les oiseaux. Des questions sur les sons. Des questions. Encore des questions.
Tu es si pâle. Ça tourne en rond. Où sont les réponses à toutes ces questions ? Sont-elles nécessaires ? Tu es si pâle et tu ne réponds pas. Tu poses une autre question.
Les mots te manquent, est-ce pour cela ? Bien sûr que non. Tu poses une autre question. Tu es si pâle. L’hiver s’installe. Les couleurs s’enfuient déjà, je ne saurais te dire pourquoi mais peut-être parce que ça appellerait une autre question.
Je n’en peux plus de toutes ces questions. Peux-tu le comprendre ? Tu ne m’entends pas pourtant je suis là. Je voudrais que tu m’expliques ce déséquilibre universel entre les questions et les réponses. Les questions pèsent trop lourd, les réponses sont volatiles.
Ma tête tourne et tu es si pâle. Pince-toi un peu les joues, les couleurs vont revenir. Il faut qu’elles reviennent. C’est la vie. Une vie en couleurs. Une vie haute en couleurs.
Tu es si pâle, ma douce lune qui éclaire mes nuits sombres. Laisse entrer la lumière, laisse entrer les couleurs. Tu es si pâle et pourtant tu as l’air si paisible. Je t’envie. J’envie ton doux bonheur. Ô combien de questions sans réponse t’ont-elles été adressées depuis tant d’années ? Encore une question. Je ne veux plus de questions parce que c’est ainsi, parce que tu es si pâle et que ça te va bien.
Les mots me manquent et je t’en ai blâmée. Tu n’y es pour rien. Je te regarde et j’espère encore et toujours que tu daignes me répondre.

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