Un dé un rêve

C’est un nouveau jeu. Un simple dé, une table où le laisser rouler, et l’imaginaire à explorer. Chaque côté est marqué d’une lettre pourpre.

A comme amour

R comme rêve

T comme toit

D comme doré

B comme brunir

P comme pression.

Le cube déboule et l’Amour se révèle. Si d’un jet de dé je pouvais gagner l’amour je me sentirais riche, songeait-elle. Mon cœur solitaire est sec et l’isolement appauvrit mon langage.

Il ferme les yeux, souffle sur ses doigts repliés. Le T s’impose. Il se renferme sur la douleur des souvenirs. Il «était monté sur le toit pour rêver tout haut ; son amour naissant avait bruni sous un toit, jusqu’au jour où il avait pris conscience de la réalité d’un toit percé, et de l’amour qui avait fui à travers les interstices.

A nouveau elle se saisit du dé de l’Amour. Après le A, le R. Elle avait la pression de rêver à partir d’un simple jet de dé. Le dé de l’amour rêve de toi, chantonna-t-elle. Le dé de l’amour rêve de toit, soupira-t-il.

Ce contenu a été publié dans Atelier Papillon. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Une réponse à Un dé un rêve

  1. Marija dit :

    Merci Emmanuelle.
    On aimerait bien une suite et savoir ce que révèle chaque face de dé…
    Un beau casino de la vie (en italien, casino, ça veut aussi dire bordel, désordre).
    Il y a un peu de ça dans ton texte : laisser faire le hasard pour qu’enfin la solitude, la douleur, le froid cessent…

Laisser un commentaire