Sonate pour Pauline

Sous un grand soleil comme par froid glacial, l’homme au violon était fidèle au rendez-vous quotidien avec des passants qu’il ne connaissait pas et des inconnus qui eux le reconnaissaient.

Un jour, une petite fille l’interpella : « Monsieur, pourquoi joues-tu tous les jours à la sortie de l’école ? ». Alors, il s’arrêta et commença à lui raconter son histoire :

 » J’ai donné mon cœur à une jeune fille il y a bien longtemps, alors que tu n’étais pas née. Vêtue d’un manteau rouge, elle rêvait d’être maitresse d’école… »

Il interrompit son récit. Une grande et belle femme regardait la fillette :

Camille, je t’ai déjà dit de ne pas parler à des inconnus !

– Mais maman, cet homme ne ressemble pas au mendiant assis devant le Monoprix…
– Ça suffit, nous rentrons à la maison, j’ai des cahiers à corriger !
– Maman, écoutons le jouer encore quelques minutes, s’il te plait, rien que quelques secondes, dis oui
– Mesdames, Messieurs, ce dernier morceau s’intitule Sonate pour Pauline, je l’ai composé il y a presque 15 ans.  »

Et il entama avec fougue son morceau, concentré et larmes aux yeux.

Emue par ses larmes, Camille sera très fort la main de sa maman et Pauline sera très fort la main de Camille, elle aussi pleurait et se souvenait.

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