Du blanc au lignes

Au tout début, tout est blanc. Pour un instant infime, c’est le vide sur l’espace du petit papier. Puis la créativité prend le dessus et la chasse à coup de mot. Comme un balai qui rend sa gloire passée au sol. Mais la gloire du papier n’est pas le propre mais le désordre. Celui qui s’étend de lettre en lettre. Ce petit mot trône alors seul. Mais comme la lune au milieu du ciel, il a besoin de ses étoiles. Il a besoin que le crayon ne soit pas paresseux. Qu’il reprenne ses sandales sur le chemin de la création. Le petit bout de papier blanc passe alors du désert à Hollywood. Il se remplit de plus en plus de lignes incohérentes, de dessins abstraits, d’un gris et blanc explosif. Un à un, tous ces dessins forment tantôt un cheval, tantôt un coquillage, tantôt un poisson. Selon l’imagination de celui qui regarde. C’est leur beauté. Ces lignes peuvent devenir ce que l’on veut pour peu que l’on puise dans l’immense sac de possibilité. Si on laisse de côté la machine bien huilée et rangée, tout émerge alors. Entre les arrondis, les angles, les triangles, les carrés, tout est infini. Et pourtant tout repose sur un minuscule morceau de papier à moitié rempli. Mais faut-il finir de la remplir ? Est-il parfait ainsi inachevé ? En tout cas, il aura libérer l’esprit et le crayon. Il aura bien rempli son rôle ce minuscule carré blanc.

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