Indifféroce

Il est huit heures, la mer est plate
Le sable souffle sur la ville et se dépose sur les balcons

Accroupie, elle lève son menton
Un voile de fumée s’échappe à l’horizon

Un incendie au loin plane dans le ciel moite
Irradiant, écarlate, comme un coeur qui éclate

Dans ses vacances scolaires, solaires, incandescantes
Ce petit incendie en rien ne l’épouvante

Il n’est pour elle qu’un beau panorama
Car dans sa bulle…pas de savon sans serviette
Pas de mélo sans drama

Il est huit heures, la mer est plate
Les pompiers ont mis beaucoup de temps à évacuer les riverains

Mais l’horloge tourne pour qui sait entendre
Le murmure de la ville, le bas son du dédain
De l’incendie sauvage de notre indifféroce.

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2 réponses à Indifféroce

  1. Aliette S dit :

    J’adore le titre, il colle très bien au texte bien ramassé et tellement vrai et le résume parfaitement en un mot inventé superbe. Bravo

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