Ombre violette

Un frissonnement mauve se reflète dans l’eau, puis s’envole dans l’immensité du ciel.

J’aime l’ombre qui tombe sur le jardin lorsque vient le crépuscule, lorsque le jour, pixel après pixel, se fait piqueter de gris, de mauve, de noir, et que petit à petit l’aiguille n’arrive plus à s’enfiler dans le chas, les yeux, même chaussés de lunettes, ne parviennent plus à déchiffrer les pages du livre. Je pense à toi, partie trop tôt, bêtement noyée, je pense à toi, ton ombre violette se dessine dans le ciel obscurci, je laisse monter à moi les souvenirs, ta silhouette élancée et la manière que tu avais de tenir ton ombrelle violette, en appuyant son manche à ton épaule, nonchalante, mes folles espérances, elles gonflaient mon cœur comme une montgolfière et m’envolaient dans l’immensité du ciel.

Ce contenu a été publié dans Atelier au Long cours. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire