Asphyxie

Le spectacle s’est arrêté net. Il a trébuché sur le mot « confinement ». Tout s’est refermé, éteint. La salle est comme asphyxiée, silencieuse, plongée dans le noir.

La télévision, internet s’associent pour sauver le spectacle. Il lui faut exister, résister coûte que coûte. Malheureusement, à travers les écrans le spectacle devient tiède, rétréci. Il ne faut pas qu’il s’arrête s’il veut rester vivant. C’est un marathonien, il a du souffle et les crampes ne l’entravent pas.

Il sort de l’écran, il sort dans la rue, se joue sur les marches des théâtres, dans les parcs… Il rassemble les gens jusqu’au couvre-feu : quel courage !

Il a tenu, petit à petit dans les salles les lumières se rallument. Les places sont de nouveau occupées par des spectateurs enthousiastes, les comédiens sont de nouveau sur scène et nous entrainent dans cet univers un peu à l’écart ou nous pouvons rêver, rire, pleurer.

Ils avaient été préparés, les festivals d’été – presque en cachette – et ils se remettent en mouvement. De leur côté les spectateurs profitent de cette nouvelle saison abondante. Pas un moment à perdre, il faut retourner dans les salles applaudir, soutenir, rejoindre les artistes et recommencer à vivre !

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Une réponse à Asphyxie

  1. Emmanuelle P dit :

    Ce texte est comme une respiration, comme un poumon qui retrouve ses dimensions originelles. Merci Hélène !

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