D’un bord à l’autre

Ils déploient leurs sentiments à renfort de roucoulades.

Fourrageant à coups de bec ma ravissante jardinière,

ils déterrent les oignons de tulipe, projettent de la terre

jusqu’aux lambris de ma piaule.

Et tels deux castors ailés amoncellent les branchages

Pour assurer à leur descendance une couche favorable

–l’expérience quasi mystique de la vie perpétuée n’échappe pas aux volatiles !–

Mais ils ignorent, mes deux pigeons, leur déréliction prochaine.

Dans la ronde de la vie, l’amour séduit, le malheur rôde,

La roche tarpéienne n’est jamais loin du Capitole :

Leur nid s’écrasera par terre

Sur le bord du trottoir.

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