Entre les lignes

Je me demande ce que je pourrais bien écrire. Pour bien commencer, il me faudrait du papier et un stylo. Une table pour poser tout cela et un siège pour m’asseoir. Enfin, c’est comme ça que j’ai appris à l’école. Si je veux bien être sage, j’écrirais comme je le faisais à l’école ou bien, pour secouer les conventions, je ferais tout autrement.
J’aurais quand même besoin de regarder, de sentir pour mieux décrire. Ce serait amusant de battre des cartes avec des lettres, des mots, des phrases et de tout mélanger, de ne tenir qu’à un fil, de se laisser porter, de se laisser partir.
Je pourrais écrire sur un personnage sympathique dans un lieu précis qui vivrait une émotion à un instant donné ou aurait une intention. Il faudrait, pour ne pas que je m’ennuie de ce personnage dans ce lieu précis avec une intention, qu’il lui arrive quelque chose de palpitant. Il pourrait être englouti dans un monde à découvrir et puis, sans transition, s’élever au-delà du ciel et de l’univers. Ce serait une histoire sans queue ni tête, une histoire juste pour le plaisir des mots, juste pour le jeu et la danse entre eux.
Mais entre nous, qu’est-il possible d’écrire en dix minutes chrono lorsque la nuit tombe, que le vent se couche, que la ligne d’horizon s’efface dans le noir d’une cellule sombre ?
Le temps passe, j’ai respecté les règles du jeu mais ce n’est qu’une succession de mots qui ne fait pas vraiment sens ou alors peut-être entre les lignes. Mais, cher lecteur, savez-vous ce que j’ai écrit entre les lignes ?

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