Le 17ème jour d’octobre, un dimanche frais et nuancé de ces belles couleurs orangées. Un jour neuf puisque 17+10 =27 et que 2+7= 9.
Dehors, admirant ces belles Dahlia du jardin, j’aperçois mon voisin passer avec des fleurs à la main revenant de chez le fleuriste du bas de la rue.
Jamais, je n’aurais pas pensé le voir si gai et si joyeux. A-t-il rencontré l’âme soeur, lui toujours râleur, colérique et rabougri. Des coeurs que moi seule vois couronnent sa tête. Comme je suis heureuse de le savoir si joyeux. Il descendit la rue en gambadant.
C’est vrai, et ça paraît inexplicable, mais je vois des coeurs partout. Est-ce que cela annonce la reprise des partages, rencontres, caresses entre les gens après cette période de couvre-feu et de confinement. Ce sont certainement les lucioles célestes venues délivrer le « feu » du « couvre ».
Les échanges sont plus fluides, l’immobilité se meurt comme les fleurs d’automne qui tombent des arbres. La transformation est tel un cycle rapide et naturel.
Cette joie m’inonde profondément et vient irriguer cette terre écaillée qui avait besoin d’être abreuvée, qui avait besoin de boire son eau. L’amour viendra poser la 1ère dalle de la construction de ma future famille.
Je rentre à l’intérieur de ma maison, ferme les fenêtres et décide de me réchauffer auprès de la cheminée.
Et là sayé, elle sait que l’amour a frappé à sa porte, c’est son heure, elle a gagné la bataille contre l’aigreur.
Elle a gagné l’AS de coeur.
Sarah Paprika
