Balade forcée

Alex trainait des pieds à l’arrière du cortège. Il avait enfoncé ses mains dans se poches et sa tête dans ses épaules. Il laissait l’écart se former entre lui et les autres. il ne craignait pas de les perdre. Le manteau orange de Marie se voyait à des kilomètres. Et si par malheur, il le perdait de vue, il y aurait toujours le pantalon bordeaux de Marc. Alex se demandait bien ce qu’il faisait là. le week-end avait été prometteur. Echapper à la ville pour venir dans la maison de famille de Céline en bord de mer. La maison était assez grande pour eux 6. ils avaient prévu des bons repas, des jeux, des feux de cheminées et des bonnes bouteilles; Tout se passait bien jusqu’à ce que Antoine propose une balade sur la plage à la première petite trouée de soleil. Tout le monde s’était empressé d’acquiescer, ravi de prendre l’air. Tous sauf Alex dont les protestations avaient été tuer dans l’œuf d’un seul regard. Sophie, sa compagne, l’avait fait taire d’un coup d’œil bien placé. C’est ainsi qu’avait commencé son calvaire. Des kilomètres de sable au bord d’une eau céladon et sous un ciel gris. Il ne comprenait vraiment pas cette envie de sortir sur la plage en plein février. Mais comme, il n’avait pas eu le choix, il suivait en bougonnant. Au loin, enfin, il aperçut la maison aux volets bleu ferme. Il accéléra le pas trop heureux de rentrer au chaud. Il rattrapa le groupe puis les dépassa sans un regard. Il les attendait de pied ferme devant la porte. Il regarda Céline sortir la clé dorée qui symbolisait la délivrance dans sa tête. Il jeta son manteau et retira ses chaussures le plus vite possible pour aller se caler dans le fauteuil lila près du feu de cheminée presque éteint. Il le raviva puis s’enfonça dans le coussin et soupira de bonheur. Ses amis le regardaient étonnés ou amusés selon la personne. Mais rien ne pouvait venir troublé son bien-être retrouvé. Au bout d’un moment, il senti néanmoins leurs regards sur lui et releva la tête. Ses amis étaient encore sur la pas de la porte le dévisageant. Sophie, quant à elle, se retenait de rire. Alex leva les épaules et leur dit :

« Bah quoi ?! Je préfère le confort du feu de cheminée au sable mouillé. »

« Pourquoi t’es venu alors ? », demanda Marie.

« J’avais s non plus envie d’être seul », marmonna Alex.

« C’est pourtant ce que tu as été pendant la balade », lui rétorqua Sophie en venant s’asseoir sur l’accoudoir du fauteuil.

« C’est vrai sinon tu n’aurais pas été désigné cuisinier pour ce soir », enchaina Antoine

« Et merde ! », s’exclama Alex dans les éclats de rires de ses amis.

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Une réponse à Balade forcée

  1. Emmanuelle P dit :

    Bel extrait de la vie d’une bande d’amis qui s’animent sous ta plume…

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