Mafiosa_bis

Tout a cramé, même le figuier. A un kilomètre à la ronde, ce ne sont que ruines et désolation. On peut tout ramasser à la petite cuillère et, sur le visage des survivants, coulent des larmes grises. Il faudra des heures, des jours peut-être, pour que la cendre retombe.

A quelques pas, elle reconnaît un morceau de son kimono préféré. Elle va fracasser les coupables. Cet attentat est la provocation de trop, un appel au massacre. Sur le sol, un bout de verre lui renvoie un reflet sale. Elle n’aime pas se croiser à l’improviste. Son regard brûlant, sa mâchoire serrée, c’est la dernière image qu’ils auront avant de fermer les yeux. Ceux qui ont fait ça vont très vite être effacés des mémoires.

Le vent s’est levé, elle frissonne. Les sirènes sont déjà en chemin, il ne faut pas traîner. Ici, seule la mort arrête les gens.

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Une réponse à Mafiosa_bis

  1. Sophie T dit :

    J’ai lu presque tout les textes que tu as posté sur le blog, j’adore tes « petites nouvelles policières » suspens et chutes virevoltantes, j’adore !!

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