La bergerie

Ambre regardait les décombres devant elle. La bergerie n’a pas survécu à l’hiver. De même que l’arbre où elle s’abritait du soleil d’habitude. Cette scène fait cabrer son cœur. Les deux étaient l’œuvre de son grand-père. C’était lui qui avait lancé la famille dans le fromage de brebis. Il avait acheté des pâturages, un troupeau, de quoi faire du fromage et le vendre. Sur le flanc de la montagne, il avait construit la bergerie qui se doublait avec une petite chambre au-dessus. Cela permettait de monter plus haut et de rester sur les pâturages sans redescendre. Ambre a bien fait de monter à l’avance ce printemps sans le troupeau. Elle décida de s’asseoir un instant devant le spectacle de la vallée, dos au désastre. Elle sortir son breuvage. Le tout lui donna espoir. La bergerie pourrait être rebâtit avant l’été et l’arbre replanté. C’était un renouveau. Un nouveau cycle. Cet hiver, ils avaient aussi perdu son grand-père. Elle espérait venir pour retrouver une part de lui. Tout n’a pas disparu mais c’est comme le reste amputé de lui. Ambre décida de ne pas se laisser battre. C’était l’occasion de se remonter les manches et de ne pas se faire remonter les bretelles par lui de là-haut. Une occasion de donner une nouvelle image à leur entreprise sans la dénaturer. Elle redescendit donc avec plus d’envie et de mordant qu’en montant. au passage, elle cueillit les premières fleurs pour ne pas repartir bredouille. Elle ira les déposer sur sa tombe avant de rentrer. Elle savait que ce serait un coup dur pour tout le monde et elle n’avait pas hâte d’annoncer la nouvelle. néanmoins, elle savait qu’elle pourrait motiver tout le monde. ils devaient honorer sa mémoire en continuant l’entreprise familiale. Si chacun s’y mettait c’était possible.

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