Apocalypse

Le sang coule dans la rigole de la boucherie. Ivres de colère, les leprechaun ont émasculé le boucher. L’érythème sanglant de leur courroux se répand sur la terre assoiffée. Sous le chêne, désormais inutile, le levier de leur discorde gît. Plus n’a rien de sens, que cette folie meurtrière et aveugle. En un désordre onirique épouvantable, le destin ricoche en ricanant et frappe au hasard. Les aînés tentent de convoquer le souvenir de leurs dieux pour les protéger. Misérables, ils apprennent et comprennent aux sons de leurs cris que ceux-ci n’ont jamais existé ailleurs que dans leurs naïves et stupides croyances. Le monde s’enflamme dans la lumière de siècles de négation de nos actes insensés et se confond avec l’incandescence du soleil. Cendres. Fumées. Volutes noires. Silence éternel.

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