Con Seuil

Le con siège au con seuil

Du conseil.

 

Sur son trône d’acier,

Grisé par ses cons-sceptres,

Par sa conne naissance,

Par son con-formisme…

 

Ridicule con-sultan,

Sans classe mais bien classé.

A l’X ou que sais-je ?

L’essentiel, c’est le CV :

« Conrriculum Vitae » !

 

Et tant pis pour le reste,

Et pour l’humanité.

Pas le temps de faire un geste,

Mais l’art de mépriser.

 

La mâchoire aiguisée,

Le costume repassé,

Clients à con-vaincre,

Contrats à con-clure,

Les yeux con-fits, usés

Devant son « con-puter ».

Rictus forcés aux blagues,

De ses con-frères et sœurs.

 

Il connaît tous les prix,

Puisqu’il ne vaut rien,

Travaille jusqu’à minuit,

Pour s’offrir des catins,

Humilie les stagiaires,

Pour se sentir souverain.

 

Conservateur, nabot,

Il respecte les femmes,

Tant qu’elles courbent le dos.

Sa place n’est pas ailleurs,

Que dans le caniveau

 

Quel enfer, quel calvaire

D’être si pathétique,

De n’être que poussière, 

De donner la colique !

 

L’argent n’a pas d’odeur,

Quand on sent le chien mouillé,

Quand on a pour ami,

Qu’un poste de télé,

Quand on est heureux,

Que lorsqu’on est pressé.

 

Toutes mes condoléances,

Mais moi, je sais ma chance

De sourire,

D’être libre,

Et c’est donc loin de vous
Que je prendrai mes rides.

 

Objet : ennui morbide
Date : 02/12/2016
Rendez-vous : à jamais

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