Lucarne

Fatigue, fatigue. Je largue mon corps par-dessus bord, un cadavre à la mer. Sans lui, je n’écris plus. Comme dans un sport, mon corps gouverne. Qui croirait l’écriture comme pratique corporelle ? Pensez aux écrivains, aux écrivaines, qui rédigent sur dix ans, ou cinq ou même un. Proust, Wolf. Ou l’homme sans qualité, et son second tome inachevé, mais quand même deux mille pages à s’engouffrer.

Le corps doit tenir, c’est mental, à ne pas confondre à intellectuel. Ou, alors, la cuisine, comme en cuisine.

Je lance mon texte pour le retourner, cuire l’autre côté, il colle au plafond dans un bruit sarcastique et s’écrase au sol, en passant juste à côté de ma poêle. J’ai mal jaugé, je ne savais pas faire.

Ce contenu a été publié dans Atelier au Long cours. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire