La ville, ses lumières

Je regarde la ville. Ses couleurs, ses lumières. Comme si le peintre avait cassé l’œuf multicolore et que les couleurs s’étaient déposées sur les façades des immeubles. Les enseignes clignotent de mille feux. Quand on en fixe une, on a presque mal aux yeux. Il s’agit d’attirer le chaland. De montrer ses meilleurs atours. La couleur accompagne le bruit. Un taxi démarre. Un groupe s’arrête près d’un restaurant. Des personnes parlent, murmurent, pleurent. Mille bruits se mélangent dans un melting-pot urbain. Un cinéma expose les affiches des films proposés. Un rang de têtes levées les détaille avant de choisir. Lorsque mon regard se porte au loin, la cime des montagnes commence à disparaître dans la nuit. C’est un ailleurs et cet ailleurs est un autre monde. Le lieu où l’Homme n’a pas encore posé sa main, parfois dévastatrice. La nature y règne. Elle s’y déploie sans aucune retenue. La végétation y pousse à son gré, selon les éléments climatiques. La faune peut y vivre sans crainte. C’est loin et proche à la fois. Pourvu que l’Homme n’approche pas cet endroit où le calme règne, où la nuit peut s’étendre, où la beauté naturelle se révèle. L’infini est là. La vue est dégagée. Les yeux peuvent voir loin. Un espace absolu s’ouvre. Est-ce que les humains, de plus en plus nombreux, n’étendront pas la ville au-delà des limites possibles ?

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