Noël

Une année sur sa fin, lumière sur le chemin, ces vers scandent le temps qui s’en va et la mélancolie douce qui le recouvre.

Le temps qui est passé, les mots qui sont restés, dans la lumière poudrée de l’hiver annoncé, sont comme guirlandes et ribambelles qui s’en vont à tire d’aile, au loin tout là-bas.

Dans quelques semaines, les jours rallongeront et pourtant nous ne serons qu’à la porte de l’hiver.

L’hiver des hommes est-il aussi l’hiver des saisons ?

Le cœur des hommes peut-il lui aussi geler, et devenir dur, sec et cassant comme la plante sous le givre ?

Dehors la neige tombe fort pendant que l’enfant dort. L’enfant attend le printemps et les poussins.

L’hiver dure parfois plus longtemps qu’on ne le voudrait.

Petite, j’ai aimé le bal des invités qui se réunissaient dans la maison et l’agitation fébrile de ces journées différentes des autres.

Le soir de Noël les enfants étaient exilés des adultes et devaient attendre le matin pour découvrir les chaussettes du Père Noël avec leurs cadeaux au pied du sapin.

Le temps diaphane de la nuit passait comme une ombre et … le matin, la déception était souvent au rendez-vous. L’attente et le désir du cadeau sont tellement plus beau que le cadeau lui-même. On ne dit pas assez la solitude des enfants à Noël. Le malentendu n’est jamais très loin.

Noël passe et la vie reprend son cours, et l’hiver est toujours là, mais sur le chemin, on a parfois croisé un petit malin. Pour moi, il a souvent eu la forme d’un livre, aujourd’hui toujours dans ma mémoire et dans ma bibliothèque.

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