Petit matin

Je suis prête  je revêts mon armure. Un miroir m’a donné le feu vert. Je peux  y aller. Au loin tout foisonne et s’agite, au loin j’aperçois une étendue laiteuse entrecoupée de silhouettes éparpillées. Si je pouvais j’ouvrirais toutes les portes, si je pouvais je galoperais jusqu’à la grève mais je suis retenue dans ce linceul d’or et d’acier. Il faut ruser. Je me glisse sur le sol, lourde, déséquilibrée. Pourtant j’avance vite. Une à une j’ôte Les plaques de métal. Je me baisse alors pour cueillir une brassée de pivoines et quand je les tiens  dans mes bras, une autre armure me recouvre  de la tête aux pieds. J’ai  du mal à respirer. Quelque part au loin, après un grand plongeon dans le vide je rejoins Fernand leger qui n’a plus de chair sur le crâne et me donne des coups de pinceaux. La encore il faut ruser mais tout va  bien. Je commence à peindre et à me dire que si j’avais été Van Gogh, je ne serais peut-être pas devenue folle. Les femmes ont la Tête  plus solide. Tu es sûre ? Il est sept heures. Le réveil sonne. Fin de ces instants magiques entre rêve et éveillé. Allez debout   au lieu de te raconter des bêtises !!!

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Une réponse à Petit matin

  1. Aliette S dit :

    oh qu’il est drôle, ce texte !
    Merci beaucoup !
    Aliette

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