Fuir

Fuir ce douloureux souvenir, voilà l’objectif unique et ambitieux de ce voyage à l’étranger. Plus précisément, se poser les bonnes questions et par bonnes j’entends les questions essentielles et vraies. Pas les questions rituelles et attendues mais celles qui donnent du sens et de l’épaisseur à la vie. Il faudra alors laisser s’engouffrer la vérité dans mes pensées et dans mes réflexions et de pas y opposer de résistance car là est la seule chance de survie, à mon sens en tous les cas. Il conviendra de se calmer, de respirer doucement et de s’asseoir pour regarder la vie en face avec tout ce qu’elle a de beau, de grandiose et de sublime. Je crois que j’arriverai ainsi à restaurer un climat serein entre moi et les autres, entre moi et le monde autour. Bon je pourrais aussi flâner dans les rues de Venise en y sirotant un spritz. N’est ce pas cela aussi la vérité ? Un peu d’alcool dans un joli décor. Je ne vais pas fuir éternellement le bonheur et la joie. Il ne faut pas se tromper de fuite. Je ne vais tout de même pas collectionner les échecs, les peurs, les abandons. Il y a des collections plus belles que d’autres et qui méritent que l’on s’y attarde un peu. Je suis convaincue qu’avec un peu de volonté et de réflexion, je pourrais me frotter avec succès au bonheur, je pourrais virevolter avec volupté, vérité et partage dans la lumière matinale et secrète de Venise. Une lumière que je garderai en moi pour les jours de fuite.

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