Un aquarium

Lorsque j’ai suivi le chemin tracé par Lola, je ne savais pas où il mènerait. Longtemps, elle a parcourru les couloirs sombres, les pièces vides à l’atmosphère transparente chargée de souvenirs. Tous les visiteurs etaient déjà sortis du musée. Elle semblait prendre son temps ou le perdre peut être. Hésiter, chercher quelque chose, tourner autour d’une chose imperceptible, d’indicible. La nuit silencieuse entourait sa grande solitude. Lorqu’à la fin s’ouvre devant elle la porte de la chambre, le vide laissé par les absents l’assaille.

 

Dans la nature surgissent des surprises, des dauphins rieurs éclairés par des citrons nagent dans un aquarium plein de feuilles. Imaginez un monde souterrain, nourricier, une terre abandonnée des hommes et enfin préservée de ses attaques égoïstes. Des humains qui l’été arrivant se baignent et deviennent le spectacle inattendu des poissons apeurés. Ce changement estival désorganise leur élément, les font fuir au loin, au large du rivage bruyant. Au fond de l’océan se trouve l’inspiration, un endroit calme, silencieux pour songer, se libérer des contraintes. Les algues ondulent leurs hautes colonnes vert phosphorescent, les feuilles petites ploient sous l’onde mouvante. Un monde organique se balance au gré des flots apaisants. Ils roulent dans les marées le sable doré et les coquillages nacrés. Une bulle de fraîcheur encore face à l’été brûlant qui assomme le vivant terrestre.

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