La balle à l’aile, la vie est belle !

 

Le loup était loin de Wall Street et avait oublié le moindre pacte qu’il avait signé avec ses congénères

Seul, assis devant cette étendue de tourbe qui faisait vibrer tous ses sens, il repense à tout ce qu’il a laissé derrière lui. Les querelles incessantes, les luttes de pouvoir, l’œil d’autrui empli de jalousie…tout cela aujourd’hui s’est bel est bien perdu dans le bruissement du vent. Il savait ce qu’il abandonnait. Et cela lui procurait un soulagement qu’il n’avait pas ressenti depuis son enfance. Tirer un trait sur son passé récent lui faisait bizarrement revivre celui qu’il avait oublié.

Mais est-ce que cela va finir par créer du vide, ou bien une autre histoire finirait-elle par s’écrire ? Devait-il lâcher prise et se laisser porter par ce vent bienveillant, ou devait-il encore un fois se lever, décider de mettre les mains dans la tourbe pour façonner un avenir à l’image d’un souhait ? Sa pensée du moment ne lui permettait pas d’avoir cette lanterne qui s’allume dans son esprit. Et peut-être qu’il devait attendre que les choses arrivent, un peu comme ces deux artichauts qui lui tenaient compagnie lorsqu’il allait prendre le bus qui le transporterait vers les plaines paisibles de l’Irlande, son pays de cœur.

Des heures qu’il profitait de cette solitude pour se laisser s’exprimer intérieurement. Parler à sa propre oreille peut parfois être plus bruyant que la ville qui ne dort jamais. Le concept de silence n’est-il alors qu’un mirage ? S’il se donnait le temps, il finirait sûrement par le découvrir…

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