Run away to Mars

Le passeport est ouvert sur la table, les premières pages d’une nouvelle histoire. Tara le feuillette et se remémore tous les pays qu’elle a visité. Tout ce qu’elle a découvert et appris sur cette planète. Une nouvelle page a été ajouté à la fin pour la prochaine destination. Elle s’y prépare depuis un an et cette fois-ci c’est un départ définitif. Plus rien ne la retint ici. Sa valise est prête à côté de la porte d’entrée. La seule chose qu’elle emporte avec elle. Elle tourne sur elle-même pour apprécier une dernière fois cet espace. Beaucoup pensent qu’elle fuit. Et c’est peut-être le cas mais ce n’est pas ainsi qu’elle le voit. Elle va de l’avant, chercher ailleurs ce qu’elle ne trouve pas ici. Se prouver qu’elle peut changer de vie. Sa montre vibre. Le taxi l’attend en bas. Tara attrape le passeport qu’elle glisse dans sa poche. Ses lunettes de soleil qu’elle pose sur sa tête. Sa valise qu’elle fait rouler sur le parquet. Elle claque la porte derrière elle et descend les marches comme pour se laisser un peu plus de temps. Elle sort de l’immeuble le soleil dans les yeux. Elle fait glisser ses lunettes sur son nez et le regarde en face. Elle le laisse la réchauffer encore une fois. Une dernière fois. Le chauffeur prend sa valise et elle s’engouffre à l’arrière. Derrière la vitre, elle regarde défiler les paysages de la ville puis le désert. Jusqu’au spatioport. Elle n’est pas seule à se diriger vers le Hangar 5410. Et pourtant ils sont relativement peu. C’est ce qu’elle veut. Une nouvelle vie de pionnière, de solitude. A l’entrée du hangar, elle montre son passeport à l’officier qui lui indique la marche à suivre. Sa valise est scannée puis envoyée au triage pour être ensuite chargée. Tara, quant à elle, est guidée à travers les couloirs jusqu’aux vestiaires. Elle y retrouve une vingtaine de personne. Certains qu’elle reconnait de l’entrainement et d’autres non. Elle adresse un bonjour global et se dirige à l’écart des autres. Elle se dévêtit pour ensuite enfiler la tenue réglementaire. Enfin, elle retire ses lunettes de soleil. Elle les tourner dans ses mains puis les pose dans le casier. Elle n’en aura plus besoin où elle va. Le soleil ne sera pas là pour l’éblouir, en tout cas pas de la même façon. Sans se précipiter, elle rejoint ensuite la zone d’embarquement. Prête à entrer dans l’histoire mais surtout à écrire un nouveau chapitre de sa vie. Elle suit le flot des gens et pose enfin un pied dans le vaisseau qui va l’emmener loin d’ici. Direction Mars.

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