« Lai navion pass o deussu deu nou. »
Amélie a l’impression que Sylvain essaye de communiquer avec elle mais elle ne comprend rien.
« Pardon, tu peux répéter. »
Sylvain s’exécute mais le résultat est le même. Amélie s’énerve alors :
« Veux-tu bien retirer ce crayon de ta bouche ?! On dirait un enfant qui tente de parler avec sa tétine dans la bouche. »
Sylvain, penaud, retire le stylo qu’il mâchonnait sans s’en rendre compte. Puis il regarde Amélie qui s’impatiente.
« Désolé.
– C’est pas grave mais tu voulais dire quoi du coup ?
– Non mais rien. C’était pas important.
– Si tu l’as dit c’est que tu avais envie de communiquer l’information. Donc je t’écoute.
– Non, non maintenant le moment est passé. »
Sylvain se détourne pour reprendre la marche. Amélie le retient par le bras et dit plus gentiment :
« Désolée d’avoir crié. Tu sais comme je déteste les gens qui n’articulent pas.
– Aucun problème. On reprend ?
– Je voudrais quand même savoir ce que tu voulais dire.
_C’était vraiment pas important. Viens. »
Sylvain prend la main d’Amélie et l’entraine sur le chemin. Celle-ci laisse passer quelques minutes avant de redemander.
« Non mais vraiment ça avait l’air intéressant ta remarque. tu veux pas la redire ?
– Non, non je t’assure. Pas la peine.
– J’aimerais savoir s’il-te-plait. «
Sylvain s’arrête et se retourne vers elle, son visage fermé d’agacement.
« Tu veux vraiment savoir ?! J’ai juste dit qu’un avion passait au-dessus de nous. T’es contente ? On peut reprendre la marche ? »