Tout est parti d’un courrier de lecteur, découvert en septembre 2019 : un professeur de physique-chimie reconnaît, dans sa classe, le fils de son ancien harceleur, qui ressemble trait pour trait à son père. Il s’inquiète auprès de la psychologue de sa réaction possible envers cet élève : ne sera-t-il pas tenté de lui faire payer les persécutions du père, même inconsciemment ? La thérapeute lui répond, entre autres choses, qu’il y a là matière à écrire un roman !
Le samedi, à l’atelier Petits Papiers, chez Cécile et Philippe, je choisis d’écrire un texte inspiré de cette histoire, au gré des fameux « petits papiers ». Les retours plutôt positifs m’encouragent à peaufiner à la maison ma nouvelle Le Portrait de son père, que j’envoie à trois ou quatre revues.
L’envie d’aller plus loin ne me quitte pas et je m’inscris à un atelier Premier Roman (en formation pro), pour transformer la nouvelle en roman.
En avril 2020, la revue Brèves m’appelle pour m’informer qu’elle souhaite publier Le Portrait de son père dans son numéro 116 (collectif « Jeunesse »).
Cela renforce encore ma motivation pour le roman, dont j’achève le premier jet en juin.
Je poursuis la réécriture les mois suivants. En plus des retours obtenus en atelier, je fais « diagnostiquer » mon texte en janvier 2021 par un site professionnel, puis, après l’avoir remanié, je commence à envoyer mon manuscrit à des éditeurs en septembre 2021, assorti d’une lettre de présentation longuement travaillée, d’un synopsis, etc.
Je continue mes envois jusqu’en mars 2022. Sur la quarantaine d’éditeurs contactés, j’obtiendrai six réponses, toutes négatives, mais parfois encourageantes (quand même !).
Enfin, en avril 2022, un éditeur (IGB) me téléphone : il a aimé mon roman, mais attend d’avoir l’avis de son comité de lecture et de son associée pour me donner un accord définitif.
La même semaine (!), les Editions Il est Midi me contactent à leur tour pour me proposer directement un contrat. C’est avec eux que je signe, en juin 2022. Mon roman, le Fils de l’autre, sort le 10 octobre.
L’expérience a été intéressante, même si le livre n’est vendu que sur commande (en librairie, à la Fnac, chez Amazon et sur tous les sites marchands), donc peu visible. Par ailleurs, Il est Midi n’organise pas de dédicaces et ne participe pas à des salons. Enfin, je n’ai jamais rencontré mes éditeurs, nous n’avons échangé que par mail et au téléphone.
J’ai donc réalisé moi-même mon dossier de presse et obtenu deux chroniques (sur Femina.fr et Télé-7-Jours) et deux interviews. Un club de lecture, à Pierrefonds, m’a également invitée à une journée de présentation, et je me suis inscrite à deux salons en 2023 (réponse en attente). L’aventure continue, sans bruit, mais c’est formateur…
Encore merci à Cécile et Philippe, dont l’atelier Petits Papiers m’a permis de poser les jalons de mon projet. Je leur ai même volé une très jolie phrase, tirée au hasard des « petits papiers » et que j’ai gardée dans le roman, bien évidemment !
Monique Coant-Blond
Pour en savoir plus sur le livre, n’hésitez pas à aller sur mes pages
https://www.facebook.com/profile.php?id=100082078084319
et Instagram
https://www.instagram.com/emsie_blond/?hl=fr
ou, pourquoi pas, sur le site de l’éditeur
https://editions-il-est-midi.eproshopping.fr/1740324-LE-FILS-DE-L-AUTRE-Monique-Coant-Blond
Bonjour,
J’ai dévoré « Le fils de l’autre » en deux jours.
L’écriture est claire et simple, agréable à lire, le narrateur s’exprime à la première personne du singulier.
La construction, qui nous jette dès les premières pages dans le vif du sujet, sans tout dévoiler, nous emmène dans une forme de flash-back qui remonte le temps sur de nombreuses années.
Une telle structure ménage très bien les différents étages de suspense que recèle le roman.
Sur le fond, cette observation de la manière dont une personne peut « faire avec » une expérience traumatique précoce, comment son être s’en « débrouille » et la « métabolise » est très intéressante. Je n’en dis pas plus.
Merci à Monique Coant-Blond pour ce livre !
Aliette
Un grand merci, Aliette. Je suis sincèrement touchée par votre commentaire et très heureuse que mon roman vous ait plu. Ce genre de retour encourage vraiment à ne rien lâcher, malgré les doutes et les questionnements. Encore merci et à bientôt peut-être, à l’Atelier sous les toits !