La forêt consumée

Les flammes se reflètent dans les miroitements de l’eau noire du lac, comme des plis d’un doux tissu de soie. Lentement mais sûrement, le feu grignote les pins et dévore les séquoias de la forêt, pour la plupart centenaires et pourtant si fragiles en cet instant. Les cerfs, rois des bois, ont déjà fui depuis plusieurs heures ce phénomène inexorable.

Au-dessus, le ciel du mois d’août n’est même plus visible, remplacé par une mer noire aux teintes orangées de fumées asphyxiantes et destructrices.

Autour, le bruit des sirènes va et vient, à peine perceptible dans le grondement et les craquements de la forêt qui se consume.

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