Altérité

Il existe, je le vois surgir à l’horizon, bleu comme le ciel et tranquille, qui s’offre à la baignade. Et posée là, à l’ombre, je me coule dans la chaleur de cet îlot.
Je suis juste là, ne rien dire, ne rien penser, juste respirer et être là.
Et surgit alors la chorégraphie, ce corps à corps du mouvement et de la musique. Ce corps à l’autre. L’autre qui me propulse, me maintient et que je contiens et à qui je dis et qui me dit : tu existes.
L’autre qui est une invitation au voyage. D’où es-tu, où vas-tu, comment vis-tu, est-ce que je peux venir, oui tu peux venir, je viens aussi. J’ai la tête qui tourne, enivrée des images, des couleurs et des saveurs ; la terre tourne, ma tête tourne. Nous tournons, nous dansons.
Coincée dans l’étroitesse du wagon, je reviens à moi. Oui je rêve, oui il faut rêver. Mais ne serait-il pas temps d’habiter le présent, de tâter le sol et de rebondir vers d’autres horizons, filer dans le monde, le ciel et les couleurs du monde.
Car là, j’aperçois l’infini du monde et c’est dans cet infini que je veux m’inscrire, sortir du sous-bois et exposer mes yeux à la lumière, exposer mes yeux à la vastitude du monde et y projeter mon corps et ma vie.
La mélodie du bonheur est-elle compatible avec l’infini du monde ? Le bonheur fait-il partie de la vastitude du monde ou le monde est-il au-delà du bonheur ?

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