Le parapluie de Satie

Le succès c’est comme un vitrail. Ca porte différentes couleurs, différentes formes. Ca disparait, ça casse, ça reluit, ça transpire de soleil, ça noircit avec le temps. Ca provoque des émotions, ça change des vies, ça change de main. Ca va, ça vient. Elle croyait avoir atteint un point culminant et soudain, elle doute. Tout ça c’est du cinéma. Elle s’était essoufflée à poursuivre une réussite éphémère. La critique l’avait encensée puis amochée. Elle aurait voulu se cacher pour pleurer sa déchéance, s’apitoyer sur ses blessures. Continuer, Reprendre, Refaire, Pareil, Autrement, Oublier, Pour qui, Pour quoi ?

Les nuages s’amoncellent. L’horizon s’obscurcit. Elle collectionne les doutes, le mal-être. Revenir en arrière. Avancer. Des choix, des choix, encore des choix. Maire faire des choix, c’est renoncer. Alors ça, non ! Pas question ! La tête lui tourne. Trop de doutes. Trop d‘angoisses. Elle pleure, une pluie de larmes qui l’inonde, glaçante. Elle aurait bien besoin d’un parapluie. La porte s’ouvre, un costume noir avec un parapluie noir. C’est Erik.

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