Espérer, c’est (se) retourner.

J’ai toujours espéré qu’il se retourne. Je me suis dit que sinon, il m’oublierait, que dans l’instant, il m’aurait oubliée. S’il se retourne, je verrai son regard et je serai certaine de l’évolution de l’intrigue. Notre intrigue. Je ne me noierai pas dans son regard. Non. Je n’anticiperai rien. Juste essayer de me laisser prendre par le vertige de l’instant, porteur de promesses. Le rêve me vient facilement. J’imagine la suite. Je préfère parler de rêve, pour ne pas dire que j’anticipe. Un rêve a plus d’importance, de spontanéité. Le rêve me permet d’inverser la tendance, de ne pas renoncer à ce qui me tient à cœur. Dans le rêve, j’invente ma vie, je ne la contrains pas. Je reviens à mon désir et mets de côté mes peurs. S’il se retourne, son regard me remettra sur le bon chemin, celui des espérances, de l’ouverture. Je sais qu’un jour, nous pourrons en rire et que les blessures ne seront plus des obstacles. Si seulement il pouvait se retourner et me voir. Me dire que tout ira bien et qu’un nouveau voyage commence.

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