Machine à laver

Il y a ce qu’on aimerait et il y a la réalité. Il y a cette soirée de détente prévue après un déménagement éreintant et il y a la machine à laver. Il y a le canapé douillet et il y a la serpillère. A genoux sous le plan de travail, le seau dans une main et la torche dans l’autre, j’essaye de comprendre d’où vient le torrent. Babord ? Tribord ? A quel moment la croisière paisible de ma journée a rencontré l’iceberg de la lose ?

C’est fou comme l’eau est pernicieuse, à trouver la moindre faille, le plus petit chemin, le moindre interstice. J’écope, j’essore, je pleure. J’aimerais être demain quand le problème sera résolu. Regarder en arrière et faire de cet instant un enfer microscopique, une anecdote. Mais là, tout de suite, le cerveau est noyé et les chaussettes sont trempées, la panique est montée comme un geyser. Couper l’eau, tout débrancher, vidanger dans l’évier. Les bon réflexes ont fait surface, tant bien que mal.

C’est presque amusant maintenant d’essorer les derniers instants de l’incident. Il est presque minuit, je suis rincée. Mais au moins la cuisine est propre et sent bon la lessive, c’est toujours ça de gagné.

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