Sortir prendre l’air pour lire un livre au bord de l’océan. Le rêve. Inaccessible. Sortir pour une balade en forêt. Suivre le cours d’eau. Profiter De l’ombre des arbres. Pour échapper à la chaleur du soleil. Comme un premier goût de vacances. Pas besoin de mettre un pied dans un avion. Juste contourner la maison. Et prendre le chemin. S’enfoncer jusqu’à oublier les autres et le monde. Sentir ce mélange entre le vent et le soleil sur la peau. Respirer à fond l’air frais de la nature. Gonfler ses poumons au maximum. Puis relâcher tout ce qui pèse sur les épaules. Entendre le bruit des gravillons sous les pieds. Les feuilles qui bruissent. La respiration qui accélèrent. Avoir un but et errer en même temps. Apprécier l’instant pour ce qu’il est. Une bulle. Une parenthèse. Un arrêt. Dans la fulgurance de la vie. Marcher pour sentir les muscles bouger. pour sentir la vie qui fuse. Pour laisser son esprit vagabonder. Surimposer la forêt et les photos anciennes. Ici et là-bas. Les observer sous toues les coutures. Bien posées sur la cheminée à côté du cygne en crystal. Un jeune nageur fier avec sa médaille autour du cou. Un papillon qui s’envole au-dessus de l’océan. Une vieille cabane au-bord d’un lac. Souvenir dune vie qui n’est pas la présente. S’y accrocher pour ne pas oublier la personne. Comme si ces photos reflétaient sa présence. Rêver d’ouvrir à nouveau le colis pour la première fois. De feuilleter encore le livre. D’entendre cette voix qui racontent les plus belles histoires. Celles des photos anciennes. Revenir au présent. Brui changeant. Maintenant sourd sur l’herbe bien verte. Lever les yeux. Plisser un instant devant le reflet. Surface lisse et scintillante. Le lac. Au loin la cabane. Même point de vue. Temps différent. Enlever les chaussures. Avancer pieds nus. Ancrer sa conscience dans ce moment. Ce paysage. Se laisser surprendre par la sensations sur le pied. Autre que l’herbe. Douce chatouille. Voir le paillon s’envoler au-dessus du lac. Une deuxième photo. S’approcher pour tremper les pieds. Eau froide. Le plus proche du nageur. Troisième photo. Inspirer profondément. Expirer tout l’air. Sentir présent, vivant. Juste là. Maintenant. Connecté et en paix.
Regarder les minutes tourner. Rare fois où le texte fini avant la sonnerie. Continuer ou arrêter. Le point final est là où il doit. Ecrire encore pour profiter du temps restant. Ecrire au présent pour suivre le conseil. Ecrire pour dérouiller le cerveau. Se laisser porter par l’envie de faire glisser le crayon.