Silence

A la pie voix lente,
Répond le rossignol en bégayant gaiement

A mes pas lourds,
Répondent les feuilles en crissant doucement, doucement

A mon souffle court,
Répond le vent en hurlant

Je m’enfonce dans cette forêt, dans ce mois de décembre sans lumière.

La pie et le rossignol s’éloignent. Les feuilles s’envolent. Et le vent se tait.

Je m’enfonce dans cette forêt, dans cette mélancolie duveteuse.

Mes chaussures s’enracinent et mes yeux se ferment.

Mes oreilles s’ouvrent et mes mains s’épanouissent en corolles.

Je ne veux plus jamais sortir de cette forêt. Tant pis pour la pie et le rossignol. Tant pis pour le foyer crépitant et la soupe brulante.

Blanche est partie. La lumière s’est éteinte. L’oxygène s’est raréfié. La photosynthèse est nécessaire.

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