Enfermé dehors

J’aurais donné cher pour trouver la clef des champs.
Au lieu de ça, je suis condamné à errer dans cette ville sombre où le trash se mêle au sordide. Les rats se promènent en toute impunité sous le regard sévère des passants agacés.
Ils marchent vite toujours plus pressés, toujours plus stressés.
Personne ne me regarde malgré ma détresse visible. Pour eux, je ne suis qu’un ivrogne grotesque au regard perdu.
Personne pour faire une halte, pour me sourire ou pour me parler.
Je suis un rat parmi les rats.
Dans la grande gare froide, il est l’heure de partir et chacun rentre chez lui.
Mais je n’ai rien en poche et nulle part où aller…

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Une réponse à Enfermé dehors

  1. Agrippa Delil dit :

    Déchirant. On a vraiment le sentiment que c’est le SDF lui-même qui s’exprime.

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