L’horizon de l’oeil

Devant le chevalet le paysage tient la pause. L’horizon comme point de mire, reprend sa lumière. Les pinceaux jetaient sur la toile, l’éclat du ruisseau coule au milieu du cadre. Le vent agite les feuillages qui se collent à la palette. Le paysage vacille, le peintre rattrape les couleurs. Le ciel change, la toile devenu plus sombre, le gobelet est à nouveau plein. Les nuages le font déborder.
Accroché à sa toile il retient son chapeau, lentement les couleurs palissent, ruissellent. Debout sur le rochet il retient son chevalet. Trois mètres plus bas le voilà accroché à son radeau de fortune.
Les couleurs ont pris le large. Assis sous la pluie, le paysage s’illumine sous ses paupières, la rétine revoit les rochers et les forets, la cascade en ébullition, les montagne en écho. Sur le chemin du retour, trempé jusqu’aux os, les pinceaux recouvrent les nuages de ciel bleu, sèchent les rochers, calme la rivière. Les oiseaux reprennent leurs branches.
Le pinceaux au bout de son bras, il dessine l’espace de sa toile.
LS

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