Dans la noirceur des nymphéas

J’ai suspendu ma surveillance
Et voilà que tu as disparu.
Perdu
Je reste perdu
Moi qui voulais te garder pour toujours
Je reste au jardin pour que s’estompe
Ma peine.
J’ai fait le tour du bassin combien de fois
Depuis ce matin ?
J’ai photographié les reflets de toi
Dans la noirceur des nymphéas
Le fond de l’eau est si sombre
S’asseoir
Flotter et se confondre
Tomber
Noircir
Brouiller
Brûler
Descendre
Jusqu’à ton sourire.
Ici j’ai vu ton visage
Dans les nuées d’orage
La nature tremble
Dans la nuit qui s’en va
Ils flottent
Bourgeons encore fermés
Ils flottent
Dans l’air bleuté
Je suis allongé dans l’herbe tendre
Encore humide
J’ai fermé les yeux
Et j’ai écouté le bruit de l’eau
Écouter
Torpeur silencieuse
Rester là
Etonné.

Ce contenu a été publié dans Musée-Ecriture. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire