Le feu

Une lueur lointaine inquiète l’horizon. Il rit mais serre les poings dans son dos.

Le feu nage vers la terre, il danse dans la baie, une valse lente. Il ondule avant de frapper.

Tu les vois ? Les flammes sont là, il suffit de lever les yeux. Même un aveugle ne pourrait les ignorer. La chaleur dévore les visages.

On envoie les enfants se coucher, comme si de rien n’était. Mais ils sentent la peur. Ils font semblant de ne pas voir l’inquiétude des adultes. Cela les terrifie bien plus que les monstres sous le lit.

Tu dis « aime ton prochain comme toi-même », mais les pillages au-dehors, les cris de panique et d’agonie te donnent envie de te jeter dans l’eau bouillante.

Tu vas bien ? Cette question désuète, à qui la poser désormais ?

Ce contenu a été publié dans Atelier au Long cours. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire