L’angoisse

A partir de : « commodité – Ce songe lancinant m’a plongée dans les abîmes ».

Le soleil tombe. La nuit s’installe. Par commodité pour lutter contre la chaleur, on a installé les lits sur la terrasse. Un vent léger souffle. Mais il ne rafraîchit rien. Il est chaud. L’angoisse se met alors à monter. Elle rampe doucement , insidieusement. Elle se fraye un chemin entre les voiles. Se pose sans bruit sur les lits. Prends ses aises. Tout à coup elle se met à absorber l’air. Il devient pesant, irrespirable. L’angoisse lui tenaille les entrailles, la chaleur l’alourdit. Elle s’est assoupie sous la chaleur. Elle halète. Ce songe lancinant l’a plongée dans les abîmes. C’est toujours le même avec cette fin terrible. Il tombe sur elle quand tombe la nuit. Elle cherche à le fuir, à se tenir éveillée. Mais elle ne peut pas résister longtemps. Et elle est engloutie, désespérée. Rien  ne peut la tirer de cet engourdissement où s’engouffre le rêve. Elle en est prisonnière.

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