La captive

J’entre dans le labyrinthe, tâtonnant dans l’obscurité. Soudain une lueur apparaît sur ma gauche. Je la suis. Devant moi, une silhouette de femme se dessine peu à peu. J’avance doucement. Elle est grande, mince. Plus je me rapproche, plus elle grandit. Comme c’est étrange. Mon sang se glace. Devant moi, moi ! Je ne comprends pas. Un miroir me barre le chemin. Je mets mes mains sur la glace, j’essaie de la pousser pour continuer à avancer, sans succès. Je retourne sur mes pas. Je n’ai pas vu cette allée sur ma droite. Que faire ? Je retourne à mon point de départ ou j’essaie de voir où ce chemin va me conduire ? Je transpire, j’angoisse. Je me remets en marche, mes semelles semblent de plomb. Un silence cotonneux m’entoure. Le seul bruit que je perçois, c’est le battement de mon sang dans mes artères. Mon pied heurte une pierre et je me retrouve à terre. Je sens sous mes doigts mes genoux écorchés. Les larmes me montent aux yeux. Un cri sort de ma bouche. Je hurle paniquée. Je n’en peux plus. Je veux de la lumière, je veux entendre des voix, croiser des regards. Pourquoi, pourquoi m’ont-ils enlevée ? Pourquoi m’ont-ils enfermée seule, toute seule. Je veux sortir, je crie, je frappe les murs. J’insulte le silence, les murs, la pénombre. En écho, rien. Suis-je surveillée ? Quelqu’un m’entend-il et me laisse me désagréger ? Je me sens devenir folle. Je m’écroule.

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