Se réveiller, c’est comme changer de vie

Je me suis réveillée en croyant que j’avais changé de vie. Non, parce qu’hier, tu vois, elle était compliquée, ma vie. Georges m’a expliqué quelques petites choses, mais ça reste encore très flou. Il a, à plusieurs reprises, parlé d’un trottoir, mais moi, je vais rarement sur les trottoirs. Je crois que c’était une sorte de glissement métaphorique pour dire « Change de point de vue ! »
Donc, bref, ce matin, à nouveau rien n’est simple. Le changement de vie, on vous le fait miroiter. Il faut prendre soin de soi, être reconnaissant, méditer, manger bio et marcher dans la nature en respirant profondément, et pof ! On est heureux ! Moi, je trouve ça aussi simple que si j’étais un escargot qui veut faire du bobsleigh. Avec tout ça, j’ai plutôt l’impression d’être aux travaux forcés, et franchement, je fatigue des pieds. Quand on y réfléchit bien, on se dépatouille comme on peut, et même quand votre meilleur ami vous dit : « Pas elle ! », on ne l’écoute pas forcément. Et quand on se rend compte de comment on va morfler avec « elle », on croise les doigts et on se réjouit que rien ne soit définitif et que personne ne révèle notre secret.

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