Guerre et fin

Une plaque sombre, menaçante. Etait-ce un ciel ?

 

Il se leva. Autour de lui, nulle âme. Une croûte terrestre desséchée. De la poussière. Son vêtement en était couvert. Sa peau lacérée de plaies. Mais il ne souffrait pas, anesthésié par la peur de l’instant précédent.

 

C’était quand ?

 

Il frappa ses bras et son buste pour redécouvrir son uniforme. Un grand X était gravé dans la cuirasse.

A qui était ce X ?

 

Il se rappela une femme, marquée de la lettre G.

Un nom lui revint : Gurule. Un pincement intense serra sa poitrine.

En ôtant la carapace des scories de la bombe, il vit une plaque. Xurule. « C’est moi ? » se demanda-t-il.

Il se remémora un pays où les pays se reconnaissaient par leur prénom, très proche. Xurule avait pris pour femme « G ». Et elle était devenue Gurule.

Et puis il était parti, confiant, se battre. Le dernier soir, il l’avait prise dans ses bras et bercée doucement, comment l’aurait fait un parent soldat avec son enfant.

 

De ce jour-là, il ne restait plus rien.

Avec l’anéantissement des combattants, c’était la fin de la guerre.

Xurule ignorait même s’il existait d’autres survivants.

 

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