Absence

Je voudrais écrire sur toi mais tu n’es plus là. Alors ai-je le droit de le faire. Je redoute de me pencher sur ce bonheur passé car il ne reviendra pas. Je veux regarder devant moi mais comme je ne t’y vois pas, la douleur m’étreint. Je ne redoutais pas ton regard car je me voyais à travers lui. Les années ont passé et c’est toi qui a eu peur. Tu n’avais pas de place pour me garder alors que je t’en avais fait chez moi. Les contradictions et les incertitudes ont fleuri dans ta tête. Je voyais en toi des lendemains qui chantent et aujourd’hui ce sont seulement les oiseaux. Les lendemains sont derrière moi et je pleure sur les heures qui s’évanouissent. Je suis encore debout mais j’ai envie d’écrire sur les malentendus. Un goût amer d’inachevé m’emplit la bouche. Je n’ai pas envie de parler de ces évènements qui me rendent tristes mais pour l’instant, ils m’obsèdent, et restent là, en moi, comme une montagne dans le paysage. Le temps me presse d’en finir mais il ne passe pas. Je suis allée en Bretagne et j’ai écrit ton nom sur le sable pour voir s’il allait rester mais une vague est arrivé et l’a balayé. Pourtant, le sable était mouillé, comme mon regard ce matin. La sagesse voudrait que je rentre, c’est une nécessité. Même où tu n’es pas je te vois. Il en sera ainsi encore quelques temps. Je pourrais encore écrire quelques mots mais pour quoi ? Je vais continuer, vivre, regarder l’horizon et attendre qu’il soit dégagé.

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