Au gré des chemins

Il faisait beau dehors et Marie décida d’aller cheminer le long de la rivière. Elle sortit puis se ravisa en voyant le ciel noir au loin. Elle rentra rapidement, attrapa un parapluie puis ressortit. La semaine avait été longue et elle avait un grand besoin de s’aérer l’esprit. De la maison, elle rejoignit le parc qui menait jusqu’à la rivière. C’était un petit parc à l’écart de l’agitation de la ville. Rien d’extravagant mais apaisant. Marie décida de prendre par le chemin « D’une rive à l’autre ». Il serpentait un peu plus dans la nature et les nombreux ponts permettaient de passer d’un côté et de l’autre au gré de la balade. Elle marchait tranquillement sans se presser, admirant la nature et son calme. Les arbres, les fleurs, les canards. Tout pour s’évader d’un quotidien parfois un peut trop routinier. Au détour d’un pont, elle vit un petit bateau fait d’écorces, de branches et de bouchons de liège, glissé sur l’eau calme de la rivière. Elle essaya de ne pas attraper la chanson qui lui passa par la tête. Tout mais pas elle. Puis accoudée à la rambarde du pont, elle le regarda passer jusqu’à changer de rambarde puis à le voir disparaitre. Son esprit erra se demandant jusqu’où il irait. Jusqu’à l’océan peut-être ? Mais où est l’océan par rapport à ici de toute façon ? Elle reprit sa marche laissant ses pensées vagabonder au gré des chemins. Finalement la pluie la rattrapa et Marie s’abrita sous un arbre. Elle accueillit avec un sourire les quelques gouttes qui filtraient. Elle avait complètement oublié parapluie qui pendait à son bras. Elle aimait cette pluie. Fine, délicate et rafraichissante. Et aussi vite qu’elle était apparu, la pluie disparut. Marie reprit son chemin. Elle bifurqua sur le dernier pont pour entamer le chemin du retour. Le temps n’avait plus d’importance. Elle était heureuse, perdue dans la nature et ses pensées. Marcher l’avait toujours aidé à se ressourcer. Dans sa partie favorite du parc, elle décida de s’asseoir un instant au soleil. Pour refaire le plein d’énergie. A côté d’elle, un chat vint s’allonger pour prendre lui aussi sa dose de soleil. Le banc faisait face à un petit étang dans une partie reculée de cet oasis de verdure. La rivière s’écoulait dans le plan d’eau puis reprenait sa route. Il était temps pour Marie de faire de même. Elle tenta une caresse au chat qui ne lui accorda pas un regard puis rentra chez elle.

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