C’est la saison des amours
Quand je t’aime rime avec toujours.
À chaque saison son amour
Chantent le trouvère et le troubadour.
En premier vient l’hiver
Et son enveloppe de mystère.
Tu la regardes, tu veux plaire
Or de toi elle n’a que faire.
Après ce sera le printemps.
La sève coule, te donne de l’élan.
Osera-t-elle faire de toi un amant ?
Ou sur un râteau se cassera-t-elle les dents ?
Puis viendra l’été,
Rouge passion, fougueux baisers.
Fusionnels et enlacés,
Rien ne peut vous séparer.
Arrivera enfin l’automne,
Dans la nuit le glas sonne.
Des éclats de voix résonnent.
Jadis tu la trouvais pourtant mignonne.
À chaque saison ses amours
Ses hirondelles, ses roulements de tambour.
Désir d’un jour, envie de toujours
À moins qu’après l’amour éternellement tu ne courres.
L’amour fou aura assez duré.
On dit « Vous vous réunissez »
Et devant le maire vous portez
La bague au doigt de votre dulcinée.
Le mariage n’évite pas les piques
Les engueulades, mais pas de panique
Les coups de canif en plastique
Ne rendent pas le contrat inique.
Et on se réconciliera en marchant,
Ta main derrière, ma main devant.
On voudra avoir des enfants,
Qu’ils aient tes yeux, et pas mes dents.
À chaque saison ses amours
Ses éclats de vie comme ses cris sourds.
À chaque saison ses amours
Plus c’est long, et moins c’est court.