Si Céline

Si Céline, tu n’étais pas partie, si tu n’avais pas choisi cette mort héroïque, mon héroïne.
J’oublie encore souvent que tu es partie, je crois encore souvent t’apercevoir au bout du couloir, j’espère encore souvent qu’on retravaillera ensemble.
Est-ce qu’un jour l’incompréhension liée à ton choix de disparaître s’apaisera, est-ce que le silence abyssal dans lequel tu nous as laissé se remplira de rires … ce rire éclatant, tonitruant, qui embarrassait parfois tes enfants.
Si Céline tu étais encore là, mon héroïne, quel film serais-tu allé voir ce week-end, quel pays aurais-tu visité cet été, quels restos aurait-on testé à côté du travail, quels conseils m’aurais-tu donné ?
Je repense souvent, presque tous les jours en fait, au dernier conseil que tu m’as donné … tu avais sacrément raison !
Si Céline, tu n’avais pas fait cet ultime voyage en solitaire pour te jeter du haut de cette citadelle de pierres, si quelqu’un avait su, avait compris … mais compris quoi ?
Si au lieu de prendre ta voiture tu avais pris ton téléphone ce jour-là, le monde serait différent aujourd’hui, définitivement plus lumineux, moins inquiétant.
Mais le plus étonnant, et tu le savais, c’est que la vie continue et que d’autres rires que le tien comblent l’absence, et finalement ça va.

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