La silencieuse

Un jour, elle était arrivée au village. Elle avait posé ses bagages sans un mot. Elle avait pris possession de la maison du vieux Bill qui apparament la lui avait léguée. Apparement parce que personne en savait vraiment. Elle était apparu dans ce petit village niché dans la montagen où tout le monde se connaissait. Elle avait l’acte de propriété et ses bagages. Elle leur souriait mais jamais ne parlait. Personne n’avait même réussi à connaitre son prénom. Ils avaient fini par la nommer la silencieuse. Elle avait la candeur et la politesse des filles de bonnes familles privilégiées et un peu coupées du monde. Pourtant, elle sembait se débrouiller dans la vieille demeure. Elle la retapait à son rythme. Elle se baladait dans le village et les alentours. Elle écoutait les gens mais jamais un son ne sortait de sa bouche. Malgré tout, la silencieuse trouvait doucement sa place dans le village. Elle était douée de ses mains et faisait office de couturière. Et petit à petit de confidente. Elle donnait aux gens son entière attention. Et tous savait qu’elle ne révélerait rien de leurs secrets. Il n’était pas rae de voir quelqu’un venir déverser ses pensées dans son oreille attentive en échange d’un service. Nulle ne savait pourquoi elle ne parlait pas mais tous avait fini par l’accueillir. Elle communiquait autrement. Elle n’imposait pas sa présence. Et par-dessus tout, elle observait et écoutait. En peu de temps, elle avait tout appris des gens du village, dans son silence bienveillant.

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