Amir et la fontaine

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Amir avait enfin pu s’échapper. A présent il courait, ivre de liberté dans le maquis odorant. Terrassé par la chaleur il lui fallait trouver de l’ombre. Il savait déjà où se réfugier. Le maquis était son empire, Il en connaissait chaque caillou, chaque grillon. L’eau était rare, cependant au pied de la montagne, il  y avait une petite source réfugiée au cœur d’une boissée d’arbrisseaux. Elle se déversait dans un creux et formait une petite mare fraîche. Une fois il y avait trouvé un poisson. C’était un grand mystère pour lui. Comment un poisson avait pu arriver là. Son père lui avait alors raconté ses parties de pêche aux anguilles dans les rivières. Mais ça paraissait bien dangereux les rivières. Son père avait failli se noyer. Enfin il vit son petit paradis. Une trêve dans la fournaise de l’été. Son amarre dans un monde parfois trop cruel pour un petit garçon de 10 ans. Là il pouvait se cacher et lire. Il était encore assez petit pour trouver de l’ombre dans ce jardin minuscule. Les pieds dans l’eau fraîche, il écoutait le temps s’écouler. Il s’ébrouait dans l’eau pour y  rafraîchir ses épaules pâles. Le jardin restait de marbre face au soleil.  IL avait alors l’impression de dominer les éléments, la nature, le monde. Il était le plus fort.

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