Le passage couvert

Le passage couvert tout moussu ombrage ma promenade. Il a un air japonais et un goût de monastère. Il me sépare des grands arbres du sous-bois sombre. L’air bruisse et balaie les longues ramures des peupliers. Le cri strident de la perruche verte qui s’enfuit trouble le silence. Au centre du jardin, des carrés de plantes dessinés par des bordures de buis couvrent le sol. Le gravier blanc de l’allée crisse sous mes pas nonchalants. Ma main caresse les grandes herbes vertes qui s’inclinent. La sauge aux feuilles douces comme des oreilles de lapin embaument. Leur feuillage gris vert met en valeur les fleurs étoilées de la bourrache aux pétales bleu azur. Allongée sous le toit aux mousses perpétuelles, je rêve aux plantes rencontrées ce matin. En mai, fait ce qu’il te plait : être vivant ensemble, éclats de bonheur ordinaire.

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