Brouillard

En cette fin d’hiver, le ciel laiteux se reflète sur l’eau du lac. Le temps est brumeux, cela me rend maussade. Je me couche plus tôt et lorsque je me réveille, le jour n’est pas encore levé. La nature dort, et c’est lorsqu’elle rêve que le brouillard apparait.

On est étonné, la nature est effacée. Je sors de la maison, marcher dans le brouillard c’est comme fureter dans le rêve de la nature. On avance doucement par peur de se perdre. Les panneaux de signalisation disparaissent, les véhicules roulent lentement et à peine a-t-on le temps de les voir qu’ils s’évanouissent déjà.

Dans ce petit matin, les feux rouges, oranges et verts colorent les épaisses napes de brouillard, tout devient irréel.

Je prends l’autobus, il mêle petit à petit les brouillards des différents quartiers de la ville.

Dans le brouillard, les chats vont à pas comptés, les oiseaux ne se déplacent pas de peur de se perdre et les voitures de sport rongent leur frein.

Le brouillard joue avec les formes, il efface le pied des montagnes ou de la tour Eiffel. Il dissimule les lieux et rêve un monde nouveau. Il devient de plus en plus coloré lorsque l’on s’approche d’une source de lumière.

Qui a inventé la recette du brouillard ? Dieu, un ange ?

Un ange cuisinier qui s’ennuyait. Il a pris un grand bol d’air humide contenant des gouttelettes de vapeur d’eau et l’a refroidi rapidement. Il a observé les gouttelettes d’eau se transformer en une sorte de brume, de nuage. Alors il a fait épaissir sa préparation jusqu’à ce que le bol disparaisse et malheureusement le reste aussi.

Sa recette lui a échappée et depuis, dès que l’air devient humide, il y a des chances pour que le brouillard se forme.

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