Ta loi !

A ta loi donc était cruelle. Tu veux que je m’éloigne, que je disparaisse de ta vue. Mais comment rester si loin de toi ? Chaque jour, va devenir une éternité, le jour va se transformer en nuit, la douceur en manteau de fraîcheur. Comment vais-je pouvoir dîner, sans épices et sans grand cru ? La soupe de légumes, épluchée de mes mains, sera un bouillon insipide, aux seules vertus dépuratives. Comment se stimuler, se dépasser si c’est pour se retrouver dans un salon lugubre, hanté par le silence.
Sans explications, tu as coupé le robinet des émotions, fermé l’armoire des échanges et clos la porte de la maison.
J’ai repris le chemin de mes errances, ma quête des sensations, des expériences, pour retrouver un port d’attache, une terre d’accueil. Etre seul(e) n’est pas une souffrance mais sans regards qui se croisent, l’âme se fane.

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