Marche et Creuse

Pour marcher dans la forêt, nul pont à traverser, nulle arobase à ajouter, ni esperluette à emmêler.

Une gourde, peut-être ; de l’eau, sûrement, en bouteille ou prise à même la rivière.

Point de livre, de dictionnaire, de GPS.

Non, nulle science n’est nécessaire, seulement laisser l’instinct, l’envie, le hasard guider ses jambes. Elles seules savent où aller, les pièges déjouer.

Forêt. Forer. Creuser. Chercher un trésor. Dans la terre au dehors. Dans la terre au dedans. Dans la boue de soi, alors que bout le torrent.

Écho, résonance du dehors et du dedans.

Marcher pour fuir. Marcher pour se rencontrer. Et rencontrer l’Autre. Ou l’accompagner.

Trésor. Stevenson. Long John Silver. Enfance et livres. Odeur de la couverture du plastique dans la bibliothèque municipale.

Éveil à l’amour des mots, au contact du manuel, du trésor qu’il cache.

Hésiter sur la suite à donner…

Tiraillée je suis. Avancer sur la lecture et répondre à l’appel des couvertures. Ou continuer sur la recherche de l’être.

Le style n’est pas coulé ; il patauge, comme dans la boue d’une forêt détrempée par l’orage.

Orage. Lumières. Éclairs qui luisent et font vivre le ciel.

Orage. J’ouvre les volets pour te voir. Tu m’éclaires et communiques ton énergie. Tu m’aides à apprivoiser la nuit.

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